Pure Ocean
- laurencejob
- 17 sept.
- 3 min de lecture
La biodiversité bleue

Rencontre avec David Sussmann, Président de l’ONG Pure Ocean qui mobilise la société civile, en France et à l’étranger, afin de soutenir des projets innovants pour protéger les écosystèmes marins et la biodiversité
Par Nathalie Motsch
Natalie Motsch
Cher David, vous vous retrouvez dans un magazine de golf, pour nous parler de la fragilité des mers et de l’océan, l’urgence à protéger se conjugue en vert et bleue?
David Sussmann
Absolument ! Sur terre ou dans les mers, chacun d’entre nous mesure l’urgence à agir au quotidien et à s’engager en adoptant des modes de vie et de production plus vertueux.
Et nous pouvons faire bouger ces lignes vertes et bleues ! J’ai un crédo que je répète inlassablement aux nouvelles générations, ne jamais abandonner parce que tout est possible. Cette prise de conscience, je la vis en essayant avec notre ONG de préserver des écosystèmes marins des grands périls qui touchent notre planète bleue. Savez-vous que l’océan représente 71% de la surface
de la terre et 97% des espaces disponibles à la vie. Connaissez-vous le nombre d’espèces marines ? Actuellement on en connait 250 000 mais les scientifiques estiment que l’on ne connait que 10% de la biodiversité marine réelle. Autrement dit, 9 espèces sur 10 restent encore à découvrir. Cette planète bleue, c’est une bibliothèque de merveilles, une Atlantide inespérée et inexplorée.


Vous êtes en train de nous dire que les solutions pour l’humanité sommeillent dans les profondeurs ?
David
L’océan est un véritable poumon bleu pour notre planète, il produit 50% de l’oxygène terrestre, oui, vous m’avez bien entendu, 50% de l’oxygène terrestre et il absorbe 25% des émissions de CO2. L’océan connecte les humains et en nourrit directement 3,5 milliards, en fait, il est notre assurance vie, le préserver est vital. Or, l’océan fait face aux plus grands dangers entre dérèglement climatique, acidification, pollution, destruction d’habitats et de biodiversité, surpêche, c’est une longue et douloureuse liste.
David, face à la grandeur du péril, vous avez créé une ONG basée à Marseille et Lorient, Pure Ocean, pour innover pour l’océan ?
David
Effectivement, l’innovation et la science sont au coeur de l’engagement de Pure Ocean. Sa mission est de sélectionner et soutenir des projets de recherche appliquée innovants partout dans le monde. L’objectif est de répondre aux priorités identifiées par les Nations Unies pour la Décennie des Sciences Océaniques : lutter contre les pollutions marines, protéger la biodiversité et restaurer les écosystèmes,
renforcer la résilience face au changement climatique, et mieux comprendre le système océan. Pour le dire autrement, des solutions concrètes pour un océan plus résilient au bénéfice de la planète et de l’humanité.
Nous finançons entre 5 et 7 programmes par an après validation de notre Comité scientifique.

Six nouveaux projets scientifiques pour 2025 qui seront financés par Pure Ocean, vous nous parlez de l’un d’entre eux?
David
Bien sûr, je peux vous parler de SymbioSwap qui vise à transplanter des algues symbiotiques entre coraux méditerranéens et tropicaux pour étudier leurs rôles dans la résistance au réchauffement climatique. Il s’agit de décrypter un mécanisme d’adaptation des coraux face au changement climatique.
Comment financez-vous ces programmes ?
David
Via le mécénat principalement. Notre objectif est de sensibiliser les entrepreneurs et les entreprises que nous embarquons par des actions de sensibilisation. Une communauté composée de 150 entreprises principalement en France.
Un dernier mot pour nos amis golfeurs ?
David
Les golfs sont des réserves incroyables de biodiversité, beaucoup ont saisi la responsabilité qui était la leur en protégeant et valorisant la faune et la flore. Alors j’espère qu’avec ces quelques lignes sur Pure Ocean, notre ONG aura su aussi convaincre des dirigeants golfeurs, amoureux de la nature, de nous rejoindre pour protéger ensemble notre merveille bleue.
