Rencontre avec Benjamin d'Arcangues
- laurencejob
- 7 mai
- 4 min de lecture
DIRECTEUR DU GOLF D'ARCANGUES

Benjamin, bien que beaucoup connaissent ce merveilleux endroit, pouvez-vous nous présenter le Golf d'Arcangues ?

Le Golf d'Arcangues a été dessiné comme un écrin autour du village et du château. On peut dire aujourd'hui qu'il a rempli son objectif : il protège le village de la spéculation immobilière galopante et l'a doté d'un poumon de verdure unique et durable. Il fait partie intégrante de l'attractivité du village au même titre que Luis Mariano... ;-)
«Jaureguiborda» est le nom de la ferme qui a été transformée en Club House.
En basque, cela signifie « la ferme du Château ». Lorsque avec nos parents, nous avons décidé de construire le Golf d'Arcangues dans les années 90, nous avons tout de suite voulu faire de cette bâtisse de 1585, le point central du Golf en raison de son emplacement, de son authenticité et de son point de vue exceptionnel.
Ici règne une ambiance particulière, comment l'expliquez-vous ?

Nous avons toujours souhaité insuffler l'état d'esprit d'un club familial et convivial, à la recherche de qualité et d'authenticité, ouvert à tous, loin de l'image d'un club fermé et privé. À Arcangues, on accueille tout le monde, les golfeurs, les non golfeurs, les jeunes, les moins jeunes, les sportifs des autres disciplines, les gens du village après la messe le dimanche, le Curé, les artistes etc.
Cela parait évident aujourd'hui mais ce n'était pas le cas au début car le Golf a toujours eu une image de sport élitiste.
Ce golf est avant tout une aventure familiale
Autrefois, mon grand-père accueillait tous les enfants du village à Noël au Château autour d'un sapin énorme avec un grand goûter. C'est important pour nous de maintenir cette tradition d'accueil.
Le club house a été pensé comme une maison de famille, accueillante et chaleureuse, ce qu'il est aujourd'hui.
Tout est fait pour créer cette ambiance chaleureuse dans la grande salle du restaurant ou sur la terrasse ensoleillée : le feu dans la cheminée, les tables sous les platanes, le salon télé, les veilles photos, la terrasse avec ses parasols sont des éléments qui font notre marque de fabrique.
Les joueurs professionnels qui viennent régulièrement s'entrainer ici ne s'y trompent pas. Ils apprécient particulièrement Arcangues pour la qualité de son parcours et du centre de petit jeu bien sûr, mais aussi pour l'accueil qui leur est réservé.
Ce golf est avant tout une aventure familiale. Les membres de la famille sont impliqués depuis sa création, à la génération de mon père. Aujourd'hui encore, ils occupent différents postes au sein de l'entreprise, garantissant « l'esprit de famille » du golf et sa convivialité.
C'est important d'être là, tous les jours, au Club house ou sur le terrain, pour travailler, pour jouer au golf ou mettre du bois dans la cheminée et la génération suivante prend déjà le relais.

Quel est votre ancrage au territoire ?
Nous avons la chance d'avoir des équipes compétentes autour de nous, sur le terrain, à l'accueil, au restaurant.
Ils nous accompagnent depuis des années mais ce qui est le plus important c'est de partager les mêmes valeurs et d'arriver à les transmettre, à nos amis, à nos membres, aux gens de passage.
Depuis le Green du 16, avec le cimetière tout proche où parfois l'on s'égare, tous les anciens que nous avons aimé nous regardent alors il s'agit d'être respectueux du lieu et de les remercier pour ce qu'ils nous ont laissé.
Vous parlez de respect, comment souhaitez-vous intégrer le golf dans cette merveilleuse nature ?
Le Golf d'Arcangues s'étend sur 67 hectares ce qui représente un vaste territoire.
La grande partie de cette propriété est constituée de bois, de lacs, de roughs naturels ce qui en fait un refuge naturellement protecteur de la biodiversité. Par ailleurs, les zones « travaillées » (départs, greens, fairways tondus) ne représentent qu'à peine la moitié du parcours, loin de l'image caricaturale que certains en font.
Nous travaillons bien sûr dans ce sens pour respecter et favoriser la faune et la flore extrêmement présente au Golf et nous sommes inscrits sur le programme créé par la Fédération Française de Golf en vue d'obtenir le « label Golf et Biodiversité » qui confirme cet engagement.
Concernant la gestion de l'eau, le Golf d'Arcangues a été précurseur en matière d'économie puisque le parcours est auto suffisant en eau depuis sa création. Nous avons en effet intégré des retenues collinaires aux confins des pentes qui permettent de recueillir toutes les eaux de ruissellement du parcours et des constructions autour du Club House. Ces retenues font office de bassins de rétention lors des fortes pluies et permettent de réguler les débordements des ruisseaux qui se jettent ensuite dans la mer toute proche.

Grâce à ces réserves naturelles, le Golf est autonome en arrosage et n'utilise ni eau publique, ni forage dans les nappes phréatiques.
En complément, un aspect moins connu est notre soutien à une initiative maraichère locale.
Nous avons la chance d'avoir dans la famille deux neveux qui se sont lancés il y a quelques années dans le maraîchage Bio. Le Golf d'Arcangues soutient leur initiative en mettant à leur disposition une parcelle de terrain classée en zone agricole et en proposant leurs légumes Bio au restaurant du Golf.
Et pour finir, comment avez-vous décidé d'accueillir l'ARKEA OMNIUM ?
Lorsque Didier Picot est venu nous proposer d'organiser l'Omnium du Pays Basque à Arcangues, nous nous sommes tout de suite retrouvés dans ces valeurs d'anciens champions qui prennent du plaisir à s'affronter dans une épreuve qui fait référence dans le domaine sportif.
Cette compétition disputée avec une formule jouée en double apporte une touche de convivialité et d'élégance qui nous convient parfaitement.
On peut juger du niveau de l'épreuve en constatant que les deux premières éditions ont été remportées par d'anciens vainqueurs sur le Tour
Européen :
2022 : la paire espagnole constituée de Miguel Angel Martin/ Santiago Luna
2023: la paire française constituée de
JF Remesy (double vainqueur de l'Open de France) et Jean Pierre Sallat
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